Temps Plein

J'en suis à ma seconde semaine de stage.

Tout se passe toujours bien, en gros. Mais j'ai un gros, gros souci avec Salaï.

Il est devenu infernal le soir quand il rentre de la crèche ou de chez Super Titine.

Quand je dis infernal, il pleure tout le temps, même dans mes bras, mais je ne peux pas le poser, il hurle plus fort.

Il rentre de chez super Titine avec un biscuit dans les mains et hurle jusqu'à ce que je lui donne à manger.

Avec mes horaires, tout ce que je peux faire c'est préparer son repas la veille au soir pour n'avoir qu'à le réchauffer en rentrant.

Je ne passe qu'une grosse demie heure avec lui le matin, deux heures le soir, toute la semaine.

C'est dur, très dur.

Et çà me mène à cette réflexion: je ne veux pas reprendre un temps plein.

J'ai de la chance, je n'ai qu'une demie heure de trajet pour me rendre sur le lieu du stage depuis chez nous. Mais c'est quand même "trop". Le lundi, c'est la course absolue et j'arrive toujours en retard pour récupérer Salaï, quoi que je fasse. Elles sont compréhensives, à sa crèche, et savent que ce n'est normalement que pour deux mois.

Mais on m'a proposé de continuer les stages dans les autres structures de la même directrice.

Ce serait super: je pourrais passer mes examens cette année et valider mon diplôme sans perdre un an à cause de huit pauvres semaines qui me manquent encore en pratique.

Mais je vais devoir négocier sévère: cinq semaine dans chaque structure au lieu de quatre, pour avoir mon vendredi, et pour pouvoir partir plus tôt le lundi soir.

Sachant que pendant ce temps, je paye ma carte de transport, ma nourriture...mais je ne suis pas payée.

J'ai hâte d'avoir ce rendez vous avec la directrice (normalement nous faisons le point demain) pour voir si elle est toujours partante. Et selon comment çà se passe, je pourrais peut être espérer mieux pour l'avenir.

Mais quoi qu'il en soit, une fois le diplôme obtenu, j'opterais pour un 30h/semaine maximum. Le "peu" d'argent perdu par rapport à un vrai temps plein n'a aucune sorte de valeur face aux larmes de mon fils.