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Maman Est Une Sorcière

Maman Est Une Sorcière

Blog d'une jeune Maman Sorcière, de Papa Prêcheur et de leur Ptit Loup Wicca, Craft, Maternage Proximal, Couture, Lifestyle, DIY et tout un univers


Quand la Dépression Guette

Publié par Maman Sorcière sur 11 Décembre 2017, 12:19pm

Catégories : #Epuisement Maternel, #Quotidien-Humeur

Aujourd'hui, cela va mieux, du coup, je peux en parler.

Parce que ces derniers jours, j'ai senti le spectre de la dépression nerveuse venir me caresser l'épaule.

Pas la petite déprime de saison.

Pas le coup de blues de fin d'année.

Non, non, la VRAIE dépression, celle, pernicieuse, qui s'installe et noircit peu à peu tout ton quotidien. Celle qui vient jusque dans ta tasse de café du matin et qui, à chacun de tes gestes, te fait te dire "a quoi bon?"

Je me suis rendue compte, en essayant d'exprimer ce qui n'allait pas, que çà allait mieux.

Parce que réussir à dire que çà ne va pas, c'est déjà un TRES gros pas en avant.

Ce qui n'allait pas est somme toute assez basique et simple, et certain(e)s vont penser que j'en fais des caisses avec ma hernie, y'a des femmes qui arrivent à élever leurs enfants en étant polyhandicapées, merci bien. Je sais.

Mais c'était "bêtement" çà.

Je n'ai jamais été "vraiment" malade.

J'ai plein de "petits problèmes", j'ai une endométriose, une scoliose idiopathique, je suis une grande stressée et une migraineuse, je suis diagnostiquée Asperger depuis pas mal d'années, j'ai un utérus rétroversé, une légère analgésie congénitale, j'aurais certainement un cancer du sein ou de l'utérus comme 4 femmes sur 5 dans ma famille, vu que j'ai déjà des kystes aux ovaires, mes reins ne fonctionnent pas tout à fait correctement, je manque de liquide céphalo-rachidien, bref, si je liste vraiment tous mes "petits maux", auxquels je ne vais pas m'amuser à ajouter l'ensemble de mes "troubles mentaux" autres que l'autisme, je suis assez mal fichue en permanence.

Mais JAMAIS rien ne m'a empêchée de vivre ma vie, d'avancer, de faire ce que j'avais à faire.

Jamais je n'ai dû m'arrêter plus de 24h pour "laisser passer" un sale microbe ou une maladie quelconque.

Quelle que soit ma pathologie, j'ai toujours au maximum une journée vraiment "off", ou je ne suis capable de pas grand chose, et le reste du temps, vogue la galère, j'avance, quoi qu'il arrive.

Depuis toujours, je "vis" avec mes maux, quels qu'ils soient, et je ne sais pas m'écouter, m'arrêter, me dire que la quand même je devrais me reposer un peu.

Le repos forcé depuis le début du mois a été monstrueux a vivre.

Encore une fois, la venue de belle maman a été une bénédiction, puisque sans elle, sincèrement, je ne sais pas comment j'aurais fait, vu que le matin j'ai encore beaucoup, beaucoup de mal à juste amener mon fils de mon lit à sa table à langer. Je n'arrive pas encore à rester debout dès le réveil, il me faut une heure et demie le temps que la machine se mette en route.

Mais ce n'était pas "moi" qui faisais.

Et du coup çà m'a déprimée.

Déprimée qu'il reste un pauvre bout d'oignon dans l'évier -parce que MOI je nettoie mon évier quand j'ai fini de faire la vaisselle

Déprimée que les couteaux à steak sèchent avec les autres couverts - parce que MOI je les mets à côté de l'égouttoir à vaisselle

Déprimée que le balai ne soit pas passé et qu'on me dise "on le fera demain"- parce que MOI je lave par terre tous les jours

Déprimée encore plus, et à un point inimaginable, de ne pas jouer autant que je voulais avec mon fils. De voir Salaï rire avec quelqu'un d'autre. De devoir le donner à belle maman parce que j'avais mal.

Et puis, oserai-je le dire?

Déprimée de son intrusion, oui. Parce qu'elle se permet des choses qui me paraissent folles. Parce que de mon côté je n'aurais jamais osé prendre un enfant des bras de sa mère sans la prévenir, parce que je ne dirai pas non plus à cet enfant "çà tu n'en auras pas" sans consulter la maman, parce que...

Parce qu'elle veut toujours jouer avec lui, qu'il la regarde, lui faire des bisous, le prendre sur ses genoux... Et qu'elle n'arrive pas à lui foutre la paix à cet enfant. A le laisser sur le dos sur son tapis, non, elle préfère faire à dada sur ses genoux.

Je comprends qu'elle veuille l'embrasser, mais moi je le préviens mon fils, et je lui fais pas un bisou entre chaque phrase quand je lui chante une chanson.

J'étais déprimée de ses lapsus, quand elle dit maman à la place de mamity ou l'inverse.

Déprimée de voir que même "mes" petits câlins, les petits trucs entre mon fils et moi, elle les faisait aussi après m'avoir vu faire, qu'elle s'approprie "mes" intimités avec cet enfant.

EN fait, c'est venu comme un flash quand elle m'a dit -sans rire hein- "Tu sais, j'ai pensé à lui donner le sein pour le calmer"

...

OUAIS. OU PAS.

Déjà que je trouve çà hyyyyyper glauque d'y penser, mais me le dire, et sans honte, sans gène...Je sais pas çà m'a fait froid dans le dos en fait. Et çà rejoint les impressions que j'avais avant, quand çà vient d'elle je suis hyper sur le qui vive.

Je n'aime pas qu'elle essaye de créer cette relation avec mon fils à mon détriment.

Et du coup, en fait, réussir à le formuler dans ma propre tête, réussir à lui dire que j'avais besoin de m'occuper de mon enfant et que çà me faisait mal de ne pas pouvoir le faire, çà m'a aidée à aller mieux.

Savoir demander de l'aide, et l'accepter, je l'ai dit moi même, c'est une démarche primordiale pour sortir de l'épuisement maternel.

Mais je pense aussi qu'il est tout aussi important de savoir refuser certaines aides ou certaines façons de faire si elles ne nous conviennent pas ou vont à l'encontre de nos convictions.

J'ai recommencé à la reprendre, à chaque fois que je n'étais pas d'accord. Parce que ce n'est pas parce que j'ai besoin d'elle qu'elle doit faire comme çà lui chante. Salaï reste MON bébé, et c'est encore au Prêcheur et à moi que revient la charge de son éducation.

Je vais mieux, donc, physiquement.

Et du coup, j'ai pu m'occuper de lui d'avantage aujourd'hui. Il a mieux dormi, tété de nouveau un peu plus que ces derniers jours, moins "mangé" à table, s'est couché plus tôt...

ET donc, moralement, çà va mieux.

Je me retrouve.

 

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U
Ce que tu traverses n'est pas simple. Alors, oui, on trouve toujours pire que soi. Mais, quand même, devoir déléguer un peu le quotidien avec son bébé à sa belle-mère, c'est dur. Tu as le droit de mal le vivre et tu as très bien fait de mettre les mots dessus et de commencer à la recadrer. C'est TON fils, elle ne doit pas l'oublier. Quant à la remarque du sein, brrrr, j'en frissonne, c'est ultra glauque!
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M
Merci!<br /> Bon, çà va, je suis pas la seule à trouver çà glauque...le fait est que le Prêcheur ne voulant pas "prendre parti" entre sa mère et moi, et n'ayant que très peu de temps seule avec lui en ce moment (genre quelques minutes par jour...), il évite la conversation et j'ai cru un moment que j'exagérais!
C
Ah ouais mais non! Le coup du sein c’est vraiment pas possible.
Répondre
M
tu me rassure!

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