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Maman Est Une Sorcière

Maman Est Une Sorcière

Blog d'une jeune Maman Sorcière, de Papa Prêcheur et de leur Ptit Loup Wicca, Craft, Maternage Proximal, Couture, Lifestyle, DIY et tout un univers


Le Prêcheur n'Aime pas les Bébés

Publié par Maman Sorcière sur 23 Décembre 2017, 12:03pm

Catégories : #Notre Histoire, #Quotidien-Humeur, #Maternage-Bébé-Allaitement

" A quelque chose malheur est bon", dixit l'adage populaire.

J'en ai la preuve en ce moment.

Le Prêcheur, de base, n'aime pas les bébés.

Il est le plus jeune de sa famille, n'a eu que peu de bébés autour de lui, et, en dehors des enfants de tel ou tel ami, n'a jamais tenu de nouveau né ou de nourrisson dans ses bras avant Salaï.

Le Prêcheur n'aime pas les bébés.

Et cela pour une raison très simple: il ne "sait" pas comment faire avec eux, trouve les interactions limitées avec, a peur de mal faire, s'ennuie vite de ne pas avoir de "réponse", et trouve qu'ils ont l'air "pas fini". Ces petites choses fragiles n'ont pas les proportions des humains adultes, et il les trouve même un peu flippants.

Je ne peux pas lui donner tort: d'un point de vue purement biologique, les bébés humains sont tous prématurés par rapport aux autres mammifères. Sans rentrer dans le cours magistrale, en gros, les bébés humains naissent plus tôt que les autres espèces parce que depuis qu'on est devenus bipèdes, le bassin s'est rétréci et il fallait bien que la tête passe lors de l'accouchement. Donc on naît "pas fini", des genre de foetus extra-utérins. Il faudrait encore 9 à 12 mois de gestation supplémentaire pour que l'on ait le même "niveau", car en dehors du "crawling" de nouveau né et des quelques réflexes archaïque, on ne bouge que peu à la naissance, en tout cas on ne se déplace pas.

Un bébé humain va rester là ou on l'a mis et ne se manifester que par des cris/pleurs, à charge aux parents d'interpréter correctement les pleurs en question pour comprendre ce qui ne va pas.

Le Prêcheur a eu peu d'interactions avec Salaï au tout début de sa vie. Il le portait un peu, le tenait dans le porte bébé ou dans ses bras, le surveillait quand je faisais autre chose, mais avait du mal à lui parler, jouer avec lui. C'est vrai que de toute façon les trois premiers mois il ne se "passe" pas grand chose, même si Salaï souriait, il pleurait aussi beaucoup et ce n'était pas vraiment facile de comprendre ce qu'il voulait. Comme il avait une capacité de concentration de dix secondes et demie, le Prêcheur se lassait vite de lui parler ou de s'en occuper.

Mais voila, j'ai dû aller à l'hôpital.

Baptême du Feu pour le Prêcheur qui a dû, en attendant SOS Médecins d'abord puis mon retour des urgences ensuite, changer une couche pour la première fois. Salaï n'a pas fait les choses à moitié, il a dû lui changer le body et le pyjama avec.

Le Prêcheur a dû calmer et endormir un bébé affolé, déboussolé, qui ne s'endormait qu'au sein ou dans mes bras, qui ne comprenait pas pourquoi maman ne venait pas, qui avait sûrement faim et ne voulait pas de la tétine en plastique du biberon, un bébé qui voulait sa maman.

Il a géré comme un chef.

Il a mis du temps, certes, mais il a géré comme un chef.

Malgré le Vick's sous les narines à cause de l'odeur, malgré l'essuyage de fesses au sopalin, malgré les deux heures de pleurs du bébé, je trouve qu'il a géré.

C'était sa première couche et je n'étais pas là pour lui expliquer/montrer comment faire.

Il s'est débrouillé comme il a pu, à l'instinct, sans aucune intervention de ma part.

Quand il a vu que Salaï continuait à pleurer, il ne pouvait pas "me le rendre" comme il faisait avant. Et au lieu de le laisser pleurer seul dans son coin, comme j'aurais pu craindre qu'il le fasse, il s'est couché contre lui, en peau à peau, dans le grand lit, pour ne pas le laisser pleurer seul.

Il a géré comme un chef, oui.

Et je trouve (et les quelques amis venus nous rendre visite depuis aussi) qu'il a tissé un meilleur lien avec son fils depuis cette nuit la.

Il lui parle beaucoup plus.

Il le prend facilement dans ses bras.

Il lui sourit d'avantage.

Il me propose spontanément son aide, de plus en plus.

Il joue avec lui.

Des petites choses, des sourires, des regards de connivences, des "viens dans les bras de papa", des "je te le monte, bouge pas" que je remarque et qui m'attendrissent.

"C'est normal", m'a t-il dit, "on est compagnons de guerre maintenant!"

 

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U
C'est émouvant comme article!
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M
merci :)

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